Cette semaine, j’ai eu la grande émotion d’accueillir au Parlement européen les associations de femmes palestiniennes et israéliennes pour la paix que j’ai nommé au Prix Sakharov 2024 et qui ont terminé finalistes : Women of the Sun (Palestine) et Women Wage Peace (Israël). Elles incarnent cet engagement héroïque d’une partie de la société civile en Israël-Palestine pour maintenir le dialogue malgré le deuil et les souffrances, au milieu d’une guerre atroce qui, après les 1200 morts du 7 octobre, a fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, dont des milliers d’enfants. Women Wage Peace et Women of the Sun sont deux associations qui marchent ensemble depuis des années et le 4 octobre 2023, trois jours avant les attaques terroristes du Hamas, elles manifestaient côte à côte près de la bande de Gaza pour lancer leur « Appel des mères ». Depuis, leur détermination est restée intacte. Ces femmes veulent construire la paix et la justice pour leurs enfants. Elles se font intimidées, critiquées par les extrémistes des deux bords, mais rien ne les arrêtera. Elles demandent à leurs représentants de s’asseoir à la table de négociation et d’y être accueillies elles-aussi.
Ils et elles étaient là :
– Maoz Inon, Israélien dont les deux parents ont été assassinés par le Hamas le 7 octobre, et qui a décidé de mettre sa souffrance au service d’un combat pour la paix, aux côtés de celui qui est devenu son ami, son frère : le Palestinien Aziz Abu Sarah, dont le frère est mort des suites de blessures infligées lors de sa détention dans une prison israélienne.
– La palestinienne Huda Abu Arqoub, professeur en Cisjordanie, activiste pour la paix et membre du bureau des Guerrières de la paix. Elle dit : « en tant que palestinienne, je ne cautionne pas les crimes terroristes du Hamas le 7 octobre. Mais pourquoi Israël, pourquoi la communauté internationale me considère quand même coupable ? ».
– Reem Alhajajra, palestinienne, petite fille de la Nakba, fondatrice de l’association des Femmes du soleil (Women of the Sun), finaliste du prix Sakharov. Elle l’a appelée comme ça car la lumière pénètre à peine dans le camp de réfugiés où elle vit, en Cisjordanie.
– Nava Hefetz, rabbine israélienne, membre du bureau des Guerrières de la Paix aux côtés de la fondatrice de l’association, Hanna Assouline.
– Pascale Chen, membre du Women Wage Peace, finaliste du prix Sakharov, qui porte une voix de paix et de justice au sein d’une société israélienne de plus en plus radicalisée.
Ces voix ne renoncent pas au dialogue, à l’empathie et à la reconnaissance, dans l’autre de ce qui est humain. Elles ne renoncent pas à oeuvrer pour la paix et la justice. Ce sont elles la solution.
Le replay de cet événement est disponible en ligne.
Un souffle d’espoir hier au @Europarl_FR avec @AzizAbuSarah @maozinon Huda Abu Arqoub et Nava Hefetz.
— Hanna Assouline (@Hanna_Assouline) December 18, 2024
« Israeli and Palestinian activists demand Peace, Justice, Freedom, Security, Dignity, and Independance for everyone from the river to the sea » pic.twitter.com/y7aj5YRUKo