Chloé Ridel est née le 25 novembre 1991. Après avoir grandi en région parisienne puis dans le Gard, elle obtient son bac au lycée Alphonse Daudet de Nîmes, en 2009. Diplômée d’une licence et d’un master d’Affaires publiques à Sciences Po Paris (2014), elle est ancienne élève de l’École nationale d’administration (promotion George Orwell, 2016). Durant sa formation, elle effectue des stages à la préfecture de la Martinique et à la Commission européenne durant la crise de la dette publique grecque.
De 2017 à 2022, elle exerce plusieurs fonctions au ministère de l’économie et des finances, sur des enjeux européens et internationaux. Au sein de la direction générale du Trésor, elle prépare les conseils ECOFIN et Eurogroupe, participe aux négociations sur le Brexit, négocie pour la France la création du Fonds européen de défense. En 2019, elle est détachée auprès du gouvernement roumain à Bucarest, pour la présidence roumaine de l’Union européenne. Au début de la pandémie de COVID-19, elle intègre une délégation interministérielle chargée de sauver les sites industriels en difficulté et en menace de fermeture sur le territoire français. Aux côtés des organisations syndicales, des élus locaux, des repreneurs et de l’ensemble des services compétents de l’état, elle supervise le sauvetage de sites papetiers (Chapelle Darblay en Seine-Maritime), automobiles (Fonderies Alvance Wheels, Fonderies de Bretagne, Bosch Rodez, Smartville Daimler…), ou encore d’entreprises du secteur de l’habillement (André, La Halle aux chaussures). De 2023 à 2024, elle sera responsable des affaires européennes et internationales au ministère des affaires sociales.
Militante associative, son premier engagement a été féministe. Elle a co-construit et organisé, en 2012, un forum national de femmes politiques nommé « Femmes & Pouvoir » puis rebaptisé « Élues locales ». En 2018, elle co-fonde l’association « Mieux Voter », dédiée à révolutionner les élections à l’aide de modes de scrutin innovants et plus démocratiques, qu’elle présidera jusqu’en 2023. L’association organise, avec des centaines de bénévoles, un plaidoyer auprès des décideurs politiques, des associations, des collectivités ; elle obtient que le scrutin par jugement majoritaire soit adopté par des petites et des grandes mairies comme Paris, Annecy ou Chambéry pour la conduite de leur « budgets participatifs », par des syndicats et des associations, ou encore qu’il soit utilisé par « La Primaire Populaire », lors d’une élection politique impliquant près de 400 000 personnes en janvier 2022.
A partir de 2020, elle co-fonde et co-dirige un laboratoire d’idées, l’Institut Rousseau, dédié à penser la bifurcation écologique en France, en Europe et dans le monde, socialement juste et démocratique. Sous l’égide de l’économiste Gaël Giraud, l’Institut Rousseau a fait cohabiter et dialoguer toutes les sensibilités de la gauche. Il porte de nombreuses idées dans le débat public, sur l’annulation de la dette publique post-Covid, la réforme des institutions et la 6ème république, le financement de la bifurcation écologique, la réduction du temps de travail, l’adaptation au réchauffement climatique, la reconquête des zones de « non droit » du travail, les retraites…en lien avec des nombreuses associations comme Bloom, GreenPeace, Quota Climat ou encore les Amis de la Terre. Chloé Ridel y porte une campagne pour une « Garantie à l’emploi vert », destinées à toutes les personnes privées d’emploi, aux côtés de l’association Territoires Zéro Chômeur de Longue durée et du Pacte du pouvoir de Vivre (CFDT).
En 2023, elle rejoint le Parti socialiste et en devient l’une de ses porte-paroles nationales. Le 9 juin 2024, elle est élue Députée européenne pour la 10ème législature du Parlement européen.