Dans un contexte de recul des droits humains et de prolifération des régimes autoritaires, le Parlement européen a voté pour la première fois de son histoire un rapport sur la répression transnationale. Ce rapport, dont je suis la rapporteure, établit une définition européenne de la répression transnationale, alerte sur l’augmentation considérable des faits sur le sol européen, condamne la diversification des méthodes de répression des régimes autoritaires, et propose une stratégie européenne pour endiguer le phénomène.
La répression transnationale, quand les Etats menacent leurs opposants par delà leurs frontières, cible des journalistes, des militants des droits humains ou des dissidents politiques. Dix régimes, avec en première ligne la Turquie, la Russie, l’Iran, la Chine et le Tadjikistan, sont responsables de près de 80 % des cas documentés. La France est le pays qui a enregistré le plus grand nombre de cas de répression transnationale entre 2014 et 2024.
Menaces physiques, empoisonnement, logiciels espions, harcèlement en ligne, annulation de passeports… La répression transnationale fragilise l’État de droit européen et constitue une menace directe pour notre souveraineté. Il est temps de mettre un terme à cette forme d’ingérence étrangère. L’Europe doit rester un refuge pour celles et ceux qui se battent pour la liberté et la démocratie.
✔️ Mon rapport sur la repression transnationale vient d'être adopté par le Parlement européen!
— Chloé Ridel (@ChloeRidel) November 13, 2025
L’Europe s’exprime pour la première fois sur cette menace contre notre souveraineté et notre démocratie. Un message fort de soutien aux victimes et contre les régimes autoritaires 1/2 pic.twitter.com/0toPt1Vs1L