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J’ai l’immense fierté de présenter la candidature de deux organisations de femmes israéliennes et palestiniennes pour la paix au Prix Sakharov.

Il s’agit de l’organisation palestinienne Women of the Sun et de l’organisation israélienne Women wage peace, fondées respectivement par Reem Hajajreh et Yael Admi.

Ces organisations rassemblent des anonymes: des mères, des filles, des sœurs. Elles sont palestiniennes et israéliennes et ont chacune souffert du conflit qui oppose leurs peuples depuis des décennies. Elles ont vécu le deuil, la perte d’êtres chers. Malgré cela, elles ont décidé d’interrompre le cycle de la vengeance et l’engrenage de la violence.

Depuis des années, elles se battent pour demander la paix et la justice mais n’ont jamais été écoutées par leurs dirigeants. La veille des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023, elles manifestaient ensemble près de la bande de Gaza.

Nous souhaitons aujourd’hui qu’elles reçoivent la plus haute distinction du Parlement européen : le prix Sakharov.
De Mandela à Mahsa Amini, ce prix est décerné chaque année par le Parlement européen à des héros de la liberté d’expression, de la défense du droit international et des droits humains.

A travers ce prix, nous voulons envoyer un message à l’extrême-droite suprémaciste de Netanhayu comme aux dirigeants du Hamas : vous n’êtes pas la solution, vous êtes le problème. Votre idéologie meurtrière et haineuse est une impasse.

Nous voulons affirmer que la solution viendra de celles et de ceux qui subissent ce conflit depuis trop longtemps et qui ont le courage de ne pas avoir d’empathie à géométrie variable, de reconnaître la valeur de chaque vie, de condamner les crimes de guerre commis par le Hamas et par Israël, de demander qu’il soit mis fin aux crimes illégaux d’occupation et de colonisation par Israël, et ainsi d’œuvrer pour la paix.

En remettant le prix Sakharov à deux organisations de femmes, nous voulons aussi que le Parlement européen envoie un message à toutes les femmes qui, dans le monde, se retrouvent prisonnières de conflits armés dont elles sont souvent les premières victimes. Elles subissent la mort, les violences sexuelles, l’escalavage, la faim, le recul de leurs droits.

Nous voulons leur dire que nous les voyons, que nous les soutenons, qu’elles sont la moitié du monde, et son avenir.